A l’occasion de la journée des droits des femmes, Marie Sermadiras et Mallorie Sia -co-fondatrices de Treatwell France- mettent la femme entrepreneure à l’honneur grâce à une initiative inédite : le hashtag #femmeentrepreneurebytreatwell.
Le concept ? Offrir un coaching personnel à une jeune entrepreneuse française avide de conseils pour créer sa boite. Lors de cette entrevue sans tabou, Marie Sermadiras et Mallorie Sia révéleront leurs clés de succès et témoigneront de leur riche expérience. Pour tenter de remporter cette entrevue exclusive, rien de plus simple !
Il suffit de publier un tweet indiquant ce qu’évoque l’entreprenariat au féminin pour vous en mentionnant le hashtag #femmeentrepreneurebytreatwell au cours de la journée du 8 Mars 2018. Découvrez sans plus attendre le portrait chinois de nos deux wonderwomen !
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1 Si tu étais une femme inspirante ?
Mallorie SIA : Je serais Emma Watson et son engagement féministe. Emma Watson est une femme inspirante et libre : elle prend la parole à l’ONU Femmes et a créé, entre autres, le mouvement HeForShe pour l'égalité des sexes ! Elle utilise sa notoriété pour mettre à profit des valeurs qui tiennent à cœur à des millions de femmes et démocratise ce mot “terrible” qu’est le féminisme. Oui, à l’égalité femme-homme et à la liberté !
Marie SERMADIRAS : Je serais Sabrina Gonzales Pasterski. A 24 ans, cette jeune femme a déjà réussi à impressionner toute la communauté scientifique et est même considérée par Harvard comme la future Einstein ! A 12 ans, elle construisait déjà seule son premier avion monomoteur qu'elle a réussi à faire voler à l'âge de 14 ans. Elle intègre ensuite le MIT où elle se spécialise en physique quantique : certains de ses travaux sont récompensés et même repris par Stephen Hawking ! Tout en gardant une grande humilité, cette jeune femme décide déjà de partager ce qu'elle a réalisé en promouvant les études scientifiques auprès des femmes dans le monde entier : elle prouve que les métiers scientifiques ne sont pas uniquement réservés aux hommes et que notre prochain grand cerveau mondial pourrait bien être une femme ! Sabrina Gonzales Pasterski m'inspire beaucoup car elle a déjà énormément prouvé à un très jeune âge et qu'elle prend le temps non seulement de travailler avec acharnement sur ses études mais également de partager ses réussites en aidant d'autres femmes à travers le monde.
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2 Si tu étais une qualité indispensable pour entreprendre ?
Mallorie SIA : La pugnacité. C'est une qualité que j’ai beaucoup retrouvée chez mes amis entrepreneurs. Nous partageons une grande force de détermination et trouvons toujours des solutions pour arriver à nos fins. La pugnacité pousse au culot, à la combativité et permet les opportunités et le courage.
Marie SERMADIRAS : La volonté. Tout entrepreneur a besoin d'une volonté de fer. Cela commence par une volonté forte de changer les choses, les usages et le monde ! Cela se poursuit par une volonté forte dans l'exécution de sa stratégie. Entreprendre n'est pas un chemin facile : il faut une grande volonté et une grande résilience pour se battre et rebondir à chaque échec, pour convaincre d'autres d'adhérer au projet et de se joindre à cette aventure. Cette volonté se traduit par de nombreuses autres qualités : le courage, la passion mais également l'humilité !
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3 Si tu étais une cause ?
Mallorie SIA : La cause animale. Que ce soit pour l’expérimentation, les loisirs, la mode, l’alimentation, ils sont des millions d'animaux à subir les horreurs humaines ! Enfermés dans des remorques en attendant de faire le show au cirque. Écorchés vivants pour orner les manteaux de leur fourrure. Subissant les expériences humaines dans les laboratoires alors que des alternatives éthiques existent….Les animaux pensent, peuvent apprendre, transmettre et sont des êtres sensibles. Le nier, c’est annihiler notre humanité.
Marie SERMADIRAS : Le destin de Valérie Jade, qui représente les sacrifices effectués par de nombreuses jeunes femmes aux Philippines qui sont amenées à arrêter leurs études en cours de route pour aider leurs familles aux rizières et aux champs. Ces jeunes femmes sont prêtes à tous les sacrifices pour aider leur famille et assurer leur subsistance. De nombreuses mères partent à l'étranger comme "bread winner" sans billet de retour, sans voir leurs jeunes enfants pendant des années, voire parfois des décennies mais assurent, dans des conditions souvent précaires, parfois même en étant maltraitées, la survie du reste de leur famille. En offrant une éducation à ces enfants, nous leur donnons la chance de pouvoir sortir de cette spirale et faire revenir leurs mères. Je rentre justement de Laoag, petite ville au nord des Philippines où j'ai passé quelques jours dans la famille de Valérie, 21 ans, une jeune femme exceptionnelle pleine de joie de vivre, de persévérance et de gentillesse. Lorsque sa tante, l'une de mes amies, est décédée il y a cinq ans, la famille de Valérie ne pouvait plus financer ses études et j'ai décidé de les aider et de lui permettre de finir ses études. Son rêve à 21 ans, alors qu'elle vient d'obtenir son diplôme et quand tant d'autres rêveraient d’avoir une voiture ou penseraient au prochain rencard avec un garçon : trouver un travail, "n'importe quel travail", pour faire subsister sa famille qui a déjà tant sacrifié pour elle. Mon prochain objectif : essayer de la faire venir à Paris et l'aider à trouver un emploi stable. Il est souvent dur de s'engager dans une cause car il y a tellement de personnes ayant besoin de notre aide à travers le monde : j'ai pris le parti de me concentrer sur cette famille et ce village car avec un peu de temps et un peu d'argent, ce sont la vie de dizaines de personnes que vous pouvez changer rapidement. Et ces quelques jours chez eux a été la meilleure des récompenses : leurs sourires, leur bonté, leur générosité et ces moments de partage intense sont un véritable appel à la réflexion et nous pousse à changer notre vision du monde et de la vie.